Faire son travail de deuil
Lorsque l’on perd un être qui nous est cher, on n’est jamais vraiment préparé à cela. Parfois la disparition est brutale, accidentelle et d’autres fois elle est plus lente plus prévisible. Mais pour chacun le choc émotionnel est fort, et nous faisons au mieux pour y faire face, avec nos propres armes. Malgré la souffrance, la personne qui doit faire son deuil doit continuer à vivre avec ce manque. Ainsi, elle doit accepter l’inacceptable, concevoir l’inconcevable.
C’est alors que l’on s’aperçoit que la route sera longue et que le bout du tunnel reste encore très sombre. Pour certaines personnes, ce chemin pourra être parcouru seul, grâce au soutien des proches, grâce aux différentes flammes qui nous animent encore. Et pour d’autre, cela semble plus difficile et parfois insurmontable. Le temps ne suffit pas toujours à faire son office et la dépression pointe alors le bout de son nez.
Les étapes du deuil
La durée du travail de deuil n’est pas établie. Cela va dépendre des personnes et cela peut durer plusieurs mois ou plusieurs années. Néanmoins, on estime que le travail de deuil est effectué de façon saine lorsqu’il n’excède pas 1 an.
Un deuil non-résolu n’est pas à prendre à la légère et peut être responsable de nombreux troubles psychologiques. Il est fréquent que les victimes de deuil chronique connaissent des états dépressifs, anxieux, colérique et de dépendance (alcool, médicament, addiction…).
Les 6 grandes étapes :
La stupeur : Lors de l’annonce de la mort du défunt, la personne est en état de choc, de sidération face à la nouvelle. Cet état sera d’autant plus fort que la mort était imprévisible.
Le déni : C’est le plus souvent une étape brève ou la personne ne réalise pas ce qu’il vient de se passer et nie les faits. À ce moment-là, ce qui vient de se produire est tout simplement impossible à intégrer pour la personne.
La colère : Il va s’en suivre un état de révolte envers soi-même, envers d’autres personnes qui ont eu un lien de près ou de loin avec la mort du défunt et/ou envers le défunt lui-même. On va chercher à tout prix un responsable, se sentir coupable et en vouloir à la personne décédée de nous avoir abandonné.
La tristesse : La personne a pris conscience de la situation et a intégré le fait qu’elle ne reverra plus jamais la personne décédée. Elle plonge alors dans un état dépressif (perte de la motivation, de l’intérêt et du plaisir). Elle ne voit pas d’issue possible pour sortir de sa souffrance.
L’acceptation : la personne parvient enfin à surmonter la douleur, à se reconstruire et à reprendre ses activités. La personne est toujours triste à la pensée du défunt mais sa mort la fait de moins en moins souffrir. Elle n’oubliera jamais l’être disparu mais elle peut à nouveau continuer son chemin de vie là où elle l’avait laissé, tout en y intégrant la perte de l’être aimé.
À noter que ces 6 étapes ne sont pas toutes traversées dans le même ordre et que certaines peuvent même être exclues du processus de deuil.
La Thérapie Cognitive et Comportementale du deuil
La thérapie cognitive et comportementale (TCC) est reconnue aujourd’hui comme l’une des mieux validée pour traverser le deuil compliqué.
Un suivi régulier sera donc proposé pour retrouver plus de fluidité et limiter dans le temps l’état de détresse émotionnelle éprouvé.
Par ailleurs, elle pourra également être bénéfique pour aider à préparer un deuil à venir.
Elles s’organisent autour de 4 axes principaux à savoir :
-Les situations évitées.
-La discussion des pensées accablantes.
-La régulation des émotions.
-La modification des comportements dysfonctionnels.